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La frise sculptée de l’abri Bourdois est bien conservée in situ. Cependant, plusieurs blocs, actuellement en cours d’étude, ont été retrouvés lors du dégagement de la frise. Les plus grands se retrouvent concentrés devant la zone figurative des bouquetins où la fouille a atteint le socle rocheux.
Parmi ceux-ci, deux grands blocs aux faces d’éclatement relativement planes ont été mis au jour et interprétés par Suzanne de Saint-Mathurin comme les éléments d’une « cella ». Ces blocs portent des gravures fines, des anneaux et des éléments peints en rouge et noir. Un troisième bloc peint de petites dimensions a permis leur raccord. L’analyse de leurs faces fracturées incite les restaurateurs à penser qu’ils proviennent du plafond de l’abri et qu’ils sont tombés au moment de l’effondrement survenu juste après l’occupation des artistes magdaléniens.
Un autre ensemble de blocs retrouvés dans les couches archéologiques portant le plus souvent des anneaux résulte de la préparation de la paroi par les Magdaléniens pour aménager des surfaces propres à accueillir des sculptures monumentales. Leur analyse a révélé la destruction de parties de paroi portant des gravures fines pour préparer ces surfaces à sculpture.
L’analyse des blocs de l’abri Bourdois relate les interventions successives remarquées sur la paroi. En effet, plusieurs blocs sont issus de la destruction volontaire des zones gravées pour faire place aux zones à sculpter. Par ailleurs, leur étude soulève de nouvelles hypothèses sur l’existence d’un plafond gravé et peint dans l’abri Bourdois pendant son occupation au Magdalénien moyen.
Auteurs : Geneviève Pinçon, Aurélie Abgrall
© Réunion des musées nationaux – 2009