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Grâce au soutien de la Réunion des musées nationaux et du Comité des travaux historiques et scientifiques, Geneviève Pinçon, chargée de mission au musée d’Archéologie nationale et Ludmila Iakovleva, chercheur à l’Académie nationale des sciences de l’Ukraine, ont réalisé en 1997 la publication magistrale du premier volume de Angles-sur-l’Anglin, Vienne. La Frise sculptée du Roc-aux-Sorciers, qui annonçait la parution de deux volumes complémentaires, l’un sur l’art mobilier, l’autre sur les industries.
C’est ainsi que paraît aujourd’hui, avec le même soutien éditorial, le tome II de cette future trilogie, coordonné par Geneviève Pinçon, avec le concours d’Aurélie Abgrall. Ce tome II associe une publication papier, Angles-sur-l’Anglin, Vienne. Le Roc-aux-Sorciers : ses occupants les Magdaléniens et leur rapport à l’art pariétal et mobilier, réalisé par le CTHS, et ce catalogue en ligne des collections du musée d’Archéologie nationale, Le Roc-aux-Sorciers : art et parure du Magdalénien, réalisé par la RMN.
Tout en complétant les études déjà effectuées sur les sculptures pariétales de l’abri Bourdois, Geneviève Pinçon présente l’immense travail mené sur les fragments sculptés, gravés et peints issus de l’effondrement du plafond de la cave Taillebourg.
Ce remarquable travail de restitution est complété par l’étude de l’art mobilier découvert au Roc-aux-Sorciers, qu’il s’agisse de la parure, du matériel lithique ou des restes osseux.
Cette publication est également l’occasion pour ses auteurs de pousser plus loin encore l’approche, déjà entreprise dans le premier volume, des techniques d’exécution de l’art pariétal du Roc-aux-Sorciers, en exposant les méthodes innovantes d’analyse et d’enregistrement des données mises en œuvre.
Après avoir reconstitué la vie quotidienne des Magdaléniens d’Angles-sur-l’Anglin, Geneviève Pinçon s’interroge à juste titre sur la symbolique possible de ces témoignages artistiques, ainsi que sur la fonction éventuelle du site comme sanctuaire et/ou habitat. C’est pour elle l’occasion de fructueuses comparaisons régionales mais aussi européennes.
Enfin, il convient de souligner l’importance particulière de cet ouvrage, qui voit la publication exhaustive du mobilier archéologique issu des fouilles de Lucien Rousseau de 1927 à 1939.
Nul doute que ce catalogue, cette fois mis en ligne, ait le même succès que le premier volume du Roc-aux-Sorciers, tant auprès des spécialistes que d’un public toujours plus large d’amateurs éclairés, les uns et les autres férus d’art préhistorique.
Auteur : Patrick Périn, directeur du musée d’Archéologie nationale
© Réunion des musées nationaux – 2009